Rencontre avec le CPAS de Liège et soirée sans tabou
- Céline Moors
- 17 juil.
- 1 min de lecture
J’ai eu l’occasion d’échanger récemment avec les travailleuses et travailleurs du CPAS de Liège, accompagnés de leur représentant syndical. Une visite forte, marquée par des échanges sincères, mais aussi par un profond malaise face à l’avenir.
Depuis l’adoption de la réforme du chômage, les CPAS se préparent à faire face à une vague de nouvelles demandes. Pourtant, l’incertitude règne toujours : personne ne sait encore quand ni comment les aides promises seront versées. Dans des services déjà en sous-effectif, cette absence de clarté est intenable.
Ce qui m’a frappée, c’est la tension palpable mêlée à une colère contenue. Mais surtout, une inquiétude immense : celle de ne pas pouvoir remplir correctement leur mission, de devoir dire non à des personnes dans le besoin, de voir les plus vulnérables glisser entre les mailles du filet social. Ces professionnel·les sont en première ligne, et on leur demande d’encaisser les effets d’une réforme lourde sans ressources supplémentaires.
En soirée, un débat a réuni syndicats, travailleuses et travailleurs sociaux, ainsi que des présidences de CPAS venues de différentes communes. Toutes et tous ont dressé le même constat : cette réforme met les services sociaux locaux en péril. Sans soutien rapide, certains pourraient littéralement craquer.
C’est dans ce contexte que la mobilisation du 14 octobre prend tout son sens. Nous serons présent·es à leurs côtés. Car défendre les CPAS, c’est défendre un maillon vital de notre système social. Parce que la solidarité n’est pas un luxe. Et parce que les politiques sociales ne peuvent être reléguées au rang de variable d’ajustement budgétaire.

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